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Expatriés : comment mieux affronter le choc culturel ? Étapes et astuces.

Expatrié, vous êtes "hors de votre patrie" et vous allez découvrir d'autres cultures. Comme n'importe quel individu, ou famille, qui s'apprête à partir à l'étranger, vous pouvez vous attendre à de nombreux changements dans votre vie. Au-delà des ajustements en lien avec le fait de déménager, le fait que vous deviez trouver une maison, la meubler, trouver de nouveaux amis, vous familiariser avec une nouvelle géographie et un nouveau climat, vous allez devoir affronter de nombreuses petites révolutions.

Qu'il s'agisse de nouveaux paysages, de la découverte de nouveaux sons, de nouvelles odeurs, couleurs et manières de penser et de vivre, ces changements peuvent être aussi intrigants que révoltants. On mesure assez peu culturellement à quel point notre identité est façonnée par notre bain culturel ambiant, et à quel point de manière très inconsciente nous connaissons notre position sociale et notre représentation dans le regard des autres. Il y a finalement quelque chose qui devient familier et auquel on ne pense plus.

Le choc culturel à l'arrivée dans un nouveau pays est-il systématique ? Pourriez-vous vous ajuster très rapidement à tous ces nouveaux stimuli autour de vous ? Existe-t-il une façon de prévenir le choc culturel ? Et surtout, puisque ce choc culturel est composé d'étapes, quels sont les conseils à suivre à chacune d'elles ?

Expatriés : Comment mieux affronter le choc culturel ? Étapes et astuces.

Le choc culturel, qu'est-ce-que c'est ?

Le choc culturel naît de la confrontation entre un individu et une nouvelle culture à laquelle il doit s'adapter. Cette mise en contact de deux mondes opposés, d'une part celui que vous vous êtes construit tout au long de votre vie et la représentation que vous avez de votre pays d'accueil, et d'autre part la réalité du nouveau pays, va générer des frictions et de nombreuses émotions. Vous allez alors mettre en place tout au long des étapes de ce choc culturel, qui sont au nombre de 5, des mécanismes d'adaptation pour affronter les ressentis et les émotions du moment.

 

Il est fort probable que dans un premier temps, vous ayez la sensation d'être pris dans des montagnes russes émotionnelles.
Car d'abord ça monte, vous êtes excité et il y a beaucoup de joie et de plaisir à découvrir un nouvel environnement.
Et puis ça redescend : vous vous sentez frustré car vous avez à affronter les difficultés dans la vie quotidienne et cela peut vous être très pénible.
Et puis ça remonte et vous mettez en place un ajustement de surface : c'est le début de votre acclimatation dans ce nouveau pays. Vous retrouvez un peu de confort.
Et cela redescend brutalement car ,puisque vous êtes là depuis un moment, vous commencez à affronter des différences culturelles beaucoup plus profondes et cela vient retentir sur votre personnalité de manière parfois intime.
Et enfin cela remonte une dernière fois lors de votre adaptation à votre pays d'accueil, et vous allez revenir à une phase plateau lors de laquelle votre propre culture initiale et la culture que vous rencontrez dans le pays où vous êtes vont s'harmoniser au mieux.
Vous voyez que si l'on devait dessiner ce processus du choc culturel, il serait fait de hauts et de bas successifs.

Quels sont les symptômes du choc culturel ?

Lorsqu'on parle de symptômes, il ne s'agit pas de diagnostiquer une maladie, mais plutôt de faire le point sur les formes d'expression que peuvent prendre vos réactions face à ce nouvel environnement.

 

Voici ce qu'il pourrait être normal que vous ressentiez :

 

D'abord, le fait de vous sentir triste et d'avoir parfois un sentiment de solitude. Vous êtes loin des vôtres et cette tristesse découle du fait que vos proches vous manquent. Même si vous avez eu la chance de partir en couple ou en famille, vous ne pouvez plus avoir recours aussi facilement à vos amis ou à votre entourage et vous avez donc moins de ressources sociales qu'avant.

La mélancolie peut alors surgir, vous repensez avec une certaine nostalgie à ce que vous viviez au pays, et cela vous laisse une sensation de manque ou de vide intérieur. Si vos parents étaient très accueillants, ou que vous êtes parti seul, vous allez probablement tenter de créer du lien au maximum avec votre famille tout en étant potentiellement frustré que cela n'ait pas la même intensité ou la même facilité qu'avant. Vous pourriez aussi avoir le sentiment d'être perdu, sans tous les repères qui vous soutenaient auparavant.

Il est possible que vous traversiez des sautes d'humeur, allant de la joie et du plaisir de la découverte à un sentiment d'abattement profond et une envie de lâcher prise. Puisque vous êtes dans l'effort permanent et dans l'adaptation, il est également probable que vous vous sentiez vulnérable et très exposé à des dangers, des incertitudes ou des "arnaques" que vous ne pourriez pas anticiper.

Tout ce qui se passe psychiquement pour vous à ce moment-là peut générer ce qu'on appelle de la psychosomatisation, et votre corps peut alors exprimer des crispations et des douleurs. Il est possible que vous investissiez alors un peu trop votre lieu de vie, et qu'il vous soit difficile de sortir. 

Si vous vous préoccupez excessivement de votre intérieur qui doit être bien rangé et extrêmement propre, c'est un exemple parlant. Cela peut aussi passer par une préoccupation excessive pour votre santé, avec une sorte d'inquiétude permanente sur ce que la nouvelle nourriture ou les nouvelles normes d'hygiène de votre pays d'accueil pourraient avoir comme effet sur votre corps perçu comme fragile.

Il est possible que vous ayez des troubles du sommeil ou de l'appétit. Il est probable également que vous vous sentiez frustré sans identifier de raison particulière ou en raison justement d'un trop grand nombre de cause de frustrations. Cela peut entraîner le fait d'être facilement énervé ou de vous mettre en colère trop rapidement.

Et enfin, un sentiment de perte d'identité ou de manque de confiance en soi peut apparaître. Votre être tout entier étant secoué par cette adaptation à laquelle vous êtes soumis, cela peut vous faire vaciller.

Si l'on résume, les symptômes possibles sont :
- la tristesse,
- la solitude,
- la mélancolie,
- le manque familial,
- la sensation d'être perdu,
- les sautes d'humeur,
- le sentiment de vulnérabilité,
- la psychosomatisation,
- les obsessions,
- le repli,
- la préoccupation excessive pour sa santé,
- les troubles du sommeil et de l'appétit,
- les frustrations,
- la colère excessive,
- la perte du sentiment d'identité,
- et le manque de confiance en soi.
Si l'apparition de ces symptômes peut-être normale dans un contexte d'expatriation, elle doit vous alerter si ces symptômes perdurent à moyen et long terme, et que vous réunissez plusieurs d'entre eux de manière simultanée et intense.
Je vous recommande dans ce cas de consulter un professionnel.

Comment affronter les différentes étapes ?

1. La lune de miel.

Lorsque vous arrivez dans un pays, en particulier si vous avez choisi de vous expatrier ce que je vous souhaite, vous êtes probablement dans un état d'excitation et de joie comme je l'ai évoqué au début de l'article. Vous avez énormément de choses à découvrir, vous êtes stimulé en permanence, et vous avez des tonnes de choses à raconter à votre famille et à vos amis, car tout est nouveau pour vous. Et puis vous avez tout à mettre en place, donc cela suppose que vous viviez des challenges au quotidien. Si vous avez une personnalité multipotentielle, comme beaucoup d'expatriés, il est probable que vous soyiez stimulé et nourri par ces épreuves permanentes.
2. Le rejet.
De toutes les étapes du choc culturel, ce stade du rejet et le plus compliqué à vivre selon moi. Car vous êtes dans l'incompréhension par rapport à certaines choses que vous découvrez et psychiquement vous êtes en résistance.
Les choses vous sont difficiles à affronter et vous n'êtes pas prêt à lâcher prise sur ce qui vous semble être essentiel à votre quotidien et à votre bien-être en général. Il y a donc un sentiment d'incompatibilité et d'incompréhension par rapport à vos collègues locaux notamment. Vous pouvez aussi réaliser que vous regrettez d'être loin de vos proches et que votre maison vous manque. Les symptômes que nous avons décrit précédemment vont alors être très communs et vous ne manquez pas d'exemples à ce stade sur tout ce qui vous met à mal et sur tout ce qui dysfonctionne selon vous dans ce pays.
Il est impossible de donner rendez-vous à quelqu'un sans l'attendre interminablement, les gens prennent des engagements qu'ils ne tiennent pas, vous décidez quelque chose sans le mettre par écrit et c'est une erreur, vous aviez planifié un temps de trajet apparemment bien trop court pour l'heure matinale à laquelle vous allez travailler. Chaque expatrié qui traverse cette étape a pléthore de récits sur les points de friction rencontrés dans son quotidien.
Si vous avez déjà entendu de nouveaux arrivants demander avec une certaine panique dans la voix au restaurant à ce que les plats ne soient pas épicés pour finalement finir par manger du riz blanc, alors vous voyez de quoi je parle.
Comment affronter cette étape qui semble interminable?
  • Aborder les choses avec un état d'esprit positif. Plus vous êtes dans le jugement, plus vous cherchez et trouvez tout ce qui vous pose problème dans le quotidien, plus votre ajustement à cette nouvelle culture va être difficile. Il est facile de se laisser envahir par le négatif et d'avoir l'impression que tout est noir. C'est donc à vous de rétablir un regard plus juste sur la situation. C'est-à-dire qu'il y a en effet les choses compliquées à affronter au quotidien, mais il y a aussi des choses agréables. Si vous avez besoin de poser cela, n'hésitez pas à la fin de chaque journée à tracer deux colonnes où vous vous obligez à trouver pour chaque point pénible négatif quelque chose qui vous a fait plaisir ou qui vous a agréablement surpris. Cela vous permettra de rétablir l'équilibre.
  • Ne pas être dans la comparaison permanente. Lorsque vous vous sentez mal, votre pays vous apparaît comme un eldorado très attractif et vos perceptions négatives sont renforcées par tout ce qui va venir compliquer votre quotidien et que vous n'avez pas encore appris à affronter. Prenez donc cette nouvelle culture pour ce qu'elle est, et pour ce qu'elle vous apporte dans le quotidien. Après tout, si c'est l'occasion pour vous de réaliser que votre pays d'origine est le mieux que vous pourriez rêver, vous avez au moins appris quelque chose d'important sur le lieu dans lequel vous désirez passer le reste de votre vie !
  • Travailler votre acceptation. Vous allez être face à de nombreuses différences et cela n'est pas prêt de changer. Vous pouvez même essayer de comprendre pourquoi les locaux fonctionnent de cette façon-là et quels sont les bénéfices secondaires pour eux. Pourriez-vous en trouver pour vous-même ? Car si tout le monde est en retard, vous avez plus de temps pour vous préparer et pour prendre un bon petit-déjeuner. Et si vous passez du temps dans les transports, cela peut représenter une soupape importante entre le travail et la maison. Alors bien sûr, vous auriez choisi de fonctionner autrement. Mais vous pouvez aussi choisir de tirer le meilleur de ce que vous avez devant vous.
  • Réduire vos attentes au maximum. Car bien sûr plus elles sont basses, plus vite vous apprécierez les nouvelles expériences et les changements que vous allez vivre.
  • Créer du lien avec des natifs. Cela va faciliter la compréhension de la façon dont ils vivent, et peut-être pourrez-vous trouver une personne qui prête une oreille attentive aux difficultés que vous rencontrez et qui va vous permettre de vous ajuster plus facilement en vous soutenant et en vous expliquant comment procéder.

3. L'ajustement superficiel.

 

Lors de cette étape, vous connaissez maintenant la ville dans laquelle vous vivez, vous avez pris des repères. Vous vous êtes habitué à un nouveau style de vie et vous avez compris d'où venaient vos frustrations. Les différences culturelles mineures ne vous atteignent plus et finalement, en ayant créé une routine au quotidien, votre vie vous semble bien plus facile.

 

Durant cette phase, vous commencez probablement à vous concentrer sur les choses qui vous importent vraiment, c'est-à-dire le travail, la vie de famille, le sport ou les activités agréables que vous pourriez faire. En même temps, cela vous prend moins d'énergie de vous ajuster et de vous adapter aux nouvelles choses. Vous vous sentez progressivement un peu plus chez vous.

Mais malheureusement, il reste des choses qui continuent à vous être pénible. Vous n'êtes ni complètement intégré ni complètement exclu et il y a de nombreuses situations où pour vous sentir intégré à un groupe il vous faudra fournir beaucoup d'efforts. Vous ne vous sentez pas complètement accepté par les locaux et vous vous sentez vous-même toujours très différent. Il est même possible que vous ayez trouvé un nouvel entourage amical mais que vous regrettiez l'intensité et la qualité de vos relations plus anciennes. Si vous devez parler dans une autre langue, vous pouvez avoir le sentiment que cela appauvrit les échanges.

Il est normal qu'à ce moment-là vous vous sentiez un peu entre deux eaux, et que vous ne sachiez pas bien dire si vous êtes bien ou mal dans ce pays. Car les choses ne sont plus aussi difficiles qu'à votre arrivée et pourtant, vous n'êtes pas complètement dans le bien-être.

 

Comment affronter cette étape ?

  • Accepter que vous êtes toujours en train de vous adapter et que même si vous vous sentez bien mieux qu'avant, vous êtes toujours dans une phase d'adaptation et de d'ajustement à votre quotidien. Et comme tout phase d'ajustement et de transition, cela demande du temps et des effort.
  • Ne pas mettre trop d'énergie dans cette adaptation. A un moment, vous pourriez avoir l'impression de ne plus vous retrouver et d'avoir changé trop vite ou trop fort. Laissez-vous aller avec les événements du quotidien et voyez comment vous réagissez en acceptant le fait que parfois vous vous rigidifier à nouveau.
  • Garder des attentes les plus basses possible. Vous avez eu besoin de dizaines d'années pour construire votre réseau social lorsque vous étiez chez vous, il est normal que cela prenne du temps de reconstruire des liens là où vous êtes. Réussir à créer des connexions intéressantes avec une ou deux personnes et déjà un immense pas en avant.

 

4. La déstabilisation et mobilisation personnelle.

 

A contrario, cette phase vous demande un ajustement profond.

Vous êtes maintenant probablement en train de privilégier le travail et votre vie de famille, vous vous êtes installé. Et quand on est stabilisé quelque part, on va faire plus attention aux différences de culture, de style de vie, d'interactions sociales. Probablement parce qu'à un certain point, ces différences ne créent pas seulement de l'inconfort. Elles impactent franchement votre manière d'être au quotidien. Cela peut vous affecter très négativement, car vous pouvez percevoir peut-être qu'il y a une forme d'obligation au changement pour vous. Il est possible que vous ne puissiez pas vous comporter comme vous le souhaitez et que vous soyez obligé d'adopter d'autres codes, que ce soit en terme de politesse, de franchise, ou de comportement dans les transports ou les magasins.Cela devient chronophage et énergivore.

 

Comment affronter cette étape ?

  • S'exprimer. Plus vous gardez votre frustration à l'intérieur, plus vous mettez un couvercle sur vos émotions, et plus il y a de chances qu'à un moment, vous explosiez. Parlez de ce qui vous dérange, que ce soit anonymement sur un forum ou à vos proches. Et puis vous pouvez lâcher un peu de pression aussi via du sport par exemple. L'idée est de ne pas accumuler la tension.
  • Apprendre à décoder cette nouvelle culture. Mieux vous comprendrez les situations, les comportements et les attentes des gens que vous rencontrez, plus il vous sera facile de les accepter. Comme expliqué précédemment, les échanges réguliers avec des locaux que vous interrogerez en toute confiance sur leur façon de faire est une bonne stratégie.
  • Accepter que cela ne changera pas. Lors de ma première expatriation en Bolivie, je me souviens avoir été très en colère à un rendez-vous manqué. J'attendais à un groupe d'enfants et leurs éducateurs depuis plus de 2h, devant une porte fermée, alors que nous avions un programme pour l'après-midi et un rendez-vous posé. Lorsque j'en ai discuté le soir à même avec un ami bolivien, il m'a expliqué que ce paramètre d'incertitude et de rendez-vous manqué ne changerait jamais. Et il m'a alors demandé si je comptais essayer de changer le pays entier ou si j'allais moi-même bouger un petit peu...  Je raconte souvent cette histoire car j'ai réalisé quelque chose ce jour-là qui m'a permis de lâcher prise par la suite. Je me suis avérée beaucoup plus facile à changer qu'un pays entier !
  • Prendre du recul sur votre propre culture. Toutes les cultures ont leurs avantages et leurs inconvénients, et le fait de pouvoir porter un regard lucide sur votre propre culture dans ce qu'elle a de meilleur et de plus déplaisant à vos yeux vous permettra aussi de relativiser tous ces aspects négatifs que vous identifiez aujourd'hui.

 

5. L'assimilation et l'adaptation.

 

Ça y est, vous avez enfin atteint la dernière des étapes du choc culturel !

C'est une phase d'ajustement, qui s'illustre notamment par le fait que vous avez accepté les différences. Vous avez emprunté certains comportements, certains rituels, certaines habitudes d'une culture étrangère à la vôtre et vous pouvez parfois rire franchement des caractéristiques de votre propre culture.

Vous vous sentez probablement plus accepté. C'est le début des petits constats étranges lorsque vous rentrez dans votre propre pays. Finalement, maintenant que vous avez progressivement changé, c'est votre pays d'origine qui pourrait commencer à vous apparaître porteur d'une étrange étrangeté. Cela va vous procurer un recul certain sur tout ce qui vous semblait habituel et normal avant votre départ.

Il est possible que ce soit le début d'une petite prise de distance avec votre culture initiale. Vous pouvez d'ailleurs aller consulter mon article sur le choc culturel inversé qui pourrait aussi vous attendre lorsque vous rentrerez chez vous.

 

En attendant, si vous vous sentez coincé à l'une de ces étapes et que vous avez l'impression que les symptômes  que vous éprouvez sont nombreux  et  malmenants,  vous pouvez consulter un psychologue qui vous accompagnera au travers de ce processus adaptatif  qui mobilise beaucoup de ressources.

Vous pouvez consulter la page Expatriation, impatriation de mon site, qui présente les phénomènes fréquents.
Vous pouvez également lire l'article qui questionne l'existence d'une Psychologie de l'expatriation.
Si vous observez que vous êtes bloqué, ou que ces étapes ne se succèdent pas de façon optimale,
et que vous en êtes affecté,

il est positif de pouvoir demander de l’aide à un professionnel ;

Je reste disponible via la page Contact de mon site pour toute question,
et si vous avez besoin de parler de ce que vous traversez en ce moment.

 


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Si vous avez un proche expat' ou futur expatrié qui pourrait apprécier d’avoir des points de repères pour comprendre le choc culturel, n'hésitez pas à lui faire lire cet article !