Je veux être plus zen ! 3 habitudes indispensables pour un quotidien serein.

Le stress fait partie de nos quotidiens à tous, et cela est absolument normal. Nous sommes confrontés chaque jour à la nécessité de nous adapter à des événements imprévus. Face à ceux-ci, nous allons devoir analyser la difficulté, réagir de manière adaptée et mettre en place des solutions.

Comme je le développe sur la page dédiée au Stress et au Traumatisme, il existe plusieurs types de stress. Le stress peut être constructif, et vous permettre de mobiliser vos ressources pour être le plus efficace possible et faire face aux contraintes du quotidien. Mais il peut aussi être "négatif", lorsqu'il ne vous permet plus d'agir au mieux. Vous vous sentez alors paralysé, débordé, vide d'énergie et de solutions.
Vous n'avez pas la possibilité de moduler votre quotidien de façon à empêcher les événements d'arriver, personne ne possède ce pouvoir magique dans le réel. Les romans fantastiques sont de bons exutoires pour fantasmer sur une réalité magique dans laquelle vous auriez tous les pouvoirs !


Par contre, vous pouvez mettre en place des habitudes dans votre quotidien de manière à prévenir des moments stressants qui peuvent être évités. Vous ne maîtrisez pas les choses qui vont se présenter tout au long de la journée, mais vous en prévenez d'autres qui, pour sûr, n'arriveront plus !

Je veux être plus zen ! 3 habitudes indispensables pour un quotidien serein.

1. Etre plus zen, cela se décide.

 

Lorsque le stress monte, il y a souvent cette sensation d'être débordé par ce qu'il se passe, et d'être victime de la situation.

 

Devenir plus zen, autrement dit moins stressé, cela passe par le fait de se réapproprier les choses. Reprendre le contrôle en fait, pour que votre sentiment de maîtrise puisse se réinstaller progressivement.

 

Cela suppose de pouvoir différencier deux choses :

 

- la causalité externe : ce qui ne vous appartient pas et ce sur quoi vous ne pouvez pas agir : le discours et les comportements de l'autre, les événements imprévus, d'éventuelles "catastrophes"...
- la causalité interne : ce qui vous appartient : vos idées, vos pensées, vos représentations, vos comportements, votre analyse de la situation, vos émotions... et vos actes, évidemment.

Tout ne vous appartient pas, tout n'est pas de votre faute. Le penser reviendrait à vous flageller à outrance. Si vous observez que vous culpabilisez en permanence et que vous vous sentez responsable de tout ce qui vous arrive (et arrive aux autres) de négatif, attention, vous pourriez avoir envie d'aller faire un tour sur la page Dépression pour vérifier que vous n'en souffrez pas.

 

Mais vous pouvez décider d'appréhender les choses autrement. La façon dont vous allez percevoir les choses, les transformer en représentations (les idées que vous vous en faites) et ressentir des émotions... Tout ce processus est possible à travailler. C'est d'ailleurs l'essentiel des TCC (thérapies cognitivo-comportementales) : on ne peut pas agir sur son environnement, mais on peut s'arrêter sur les pensées automatiques qui vont naître face à cet environnement, et prendre le temps de questionner leur pertinence. Ma façon de penser me fait-elle du bien ? Est-elle constructive ? Ou au contraire, est-ce qu'elle me "plombe" ?
Et en prenant le temps de se réapproprier ses pensées, on tempère les émotions qui vont en découler. Les messages émotionnels vont passer de manière plus adaptée et vous allez pouvoir en faire quelque chose de constructif.

C'est là un message essentiel que je veux vous faire passer : être plus zen, ce n'est pas arrêter de ressentir des émotions. Je vois fréquemment sur divers réseaux des publicités du type "Arrêter de ressentir des émotions négatives, un processus en quelques étapes. Fini la colère et la tristesse !" Je trouve cela non seulement dommage, mais aussi dangereux. Les émotions ont leur raison d'être. Elles ont un sens, une fonction, une signification. Chaque émotion vient vous parler de l'un de vos besoins. Lorsque l'émotion flambe, c'est probablement que ce besoin est insatisfait, voire littéralement piétiné. Faire comme si elles n'existaient pas, ces émotions "négatives", les éviter, cela revient à nier le fait que tout n'est pas toujours facile et confortable. Quel scoop ! Vous n'êtes pas un robot.
La clé selon moi est donc de ne pas étouffer ses émotions au maximum, mais plutôt d'apprendre à les décoder pour qu'elles reviennent moins intenses et moins désagréables.


Comme vous l'imaginiez en lisant l'article d'un Blog de Psy, on parle d'abord de ce qui se passe dans la tête quand on stresse. Mais décider d'être plus zen, cela veut aussi dire qu'il va y avoir quelques efforts à fournir sur les aspects pratiques du quotidien. Si vous courrez partout comme un poulet sans tête (oui, je trouve cette expression très parlante !), sans direction ni but, alors cette impression de ne plus rien contrôler et d'être l'objet des événements va se renforcer.

Passons donc à ma deuxième astuce pour être plus serein au quotidien

2. Avoir un agenda.

Les livres et articles permettant de s'organiser fleurissent tout autour de nous. Pourquoi ? Parce que cela renvoie à la question de la gestion du temps et des obligations, qui jouent une part importante dans notre rapport au stress.

Trop à faire en trop peu de temps ? Fermez les yeux et imaginez une situation vécue, et sentez comme cela génère de la tension interne pour vous. C'est normal : se sentir débordé impacte notre sérénité, car cela renvoie à cette perte de contrôle dont nous parlions plus tôt.

 

- Se cadrer, c'est gagner en liberté

Pourquoi de nombreux psychologues insistent-ils sur l'importance du cadre ? 
Car le cadre est contraignant certes, mais il est aussi sécurisant. Il permet justement d'anticiper, et de ne pas générer de surprises désagréables. C'est parce qu'un enfant est contenu par les règles et les limites qu'il va pouvoir se développer en sécurité et savoir que tout ne part pas dans tous les sens, sans raisons ni barrières. C'est ce qui va lui permettre de trouver un rythme et une régularité. C'est d'ailleurs l'une des premières recommandations aux personnes qui souffrent de Traumatisme : restaurer leur sentiment de sécurité en créant une routine qui va permettre de se sécuriser et de lâcher l’hyper-vigilance. Plus besoin de rester sur le qui-vive lorsque l'on sait ce qui vient.
C'est un peu la même chose en thérapie : le "contrat thérapeutique" est clairement posé et permet à chacun d'investir l'espace thérapeutique de manière sécurisante. Lorsque le cadre est suffisamment souple et convient à chacun, il est un socle essentiel.
 

- Prioriser
Ce qui peut générer du stress, c'est cette sensation d'être face à une montagne infranchissable au sommet très haut, que vous ne pourrez jamais franchir ! Si vous vous représentez un projet de cette façon, il y a de forte chance que vous remettiez à plus tard son démarrage et que vous vous sentiez incapable. La métaphore de la montagne parle en général beaucoup aux personnes qui ont tendance à procrastiner. 
Avec un agenda, vous pouvez découper cette montagne en petits paliers, et les glisser là où vous avez le temps et l'énergie. Étaler les étapes et les réduire au maximum facilite les choses. 
Faire d'un projet une priorité, ce n'est pas tout faire tout de suite. C'est lui faire de la place dans votre emploi du temps, en tenant compte de la faisabilité.
Par ailleurs, lorsque vous aurez fait le point sur les choses essentielles pour vous qui n'apparaissent plus dans votre quotidien, vous allez aussi pouvoir définir un temps non-négociable sur lequel elles auront leur place.

 

- Visualiser

Avoir un agenda, c'est pouvoir prévoir. Cela vous permet d'anticiper pour vous organiser.

Cela vous donne également de la perspective sur votre semaine et les mois qui viennent.
Et surtout, vous avez rapidement une vision d'ensemble de la répartition des différentes sphères de votre vie. Votre journée compte 24h, la moitié est consacrée à un travail pénible et le reste aux corvées ? Cela n'est pas tenable en termes d'énergie et de motivation. Le stress peut alors pointer le bout de son nez, et il est beaucoup plus difficile de réagir vite et efficacement, avec inventivité, lorsque l'on est épuisé.
Visualiser, c'est aussi se donner la possibilité d'harmoniser les sphères de votre vie pour faire de la place à ce qui est important pour vous et vous fait du bien. 
Si vous ne voyez aucune plage horaire blanche sur votre semainier, attention ! Ce sentiment de saturation que nous avons déjà évoqué peut alors survenir. Votre cerveau et votre corps ont besoin de temps morts, sur lesquels le relâchement est possible. Personne ne peut être à fond, tout le temps. Certainement pas éternellement en tout cas.

 

- Ecrire chaque jour

C'est un exercice que je recommande souvent à mes patients stressés, qui expriment des difficultés à se décaler de leurs pensées. Lorsque vous écrivez, vous prenez du recul. C'est une psy à distance qui vous le dit !
Pouvoir poser les choses sur le papier, c'est déjà s'en distancier et faire de la place à l'analyse, plutôt qu'à la réaction à chaud. 
En reprenant votre agenda, vous allez pouvoir vous projeter, mais aussi jeter un œil à tout ce que vous avez déjà accompli et mené à bien.
  C'est factuel, et cela peut venir soutenir votre sentiment de confiance en vous, quand vous vous sentez mal et que vous avez l'impression que vous n'avez jamais rien réussi. Les situations de stress qui génèrent ce sentiment d'incapacité peuvent vous amener à penser irrationnellement. Reprenez les choses sur ces derniers mois, voyez ce que vous avez traversé et toutes les solutions que vous avez déjà trouvées et mises en place.

3. Créer un quotidien qui vous ressemble.

 

Le stress fait son chemin dans les esprits tracassés, dans les corps fatigués, dans les quotidiens déprimants. Nous l'avons vu, personne n'est épargné par le stress : il est inhérent à toute vie humaine, tout simplement parce qu'il est impossible de tout prévoir et tout anticiper, et que l'on se retrouve parfois face à des événements inattendus, difficiles, compliqués. 
Mais lorsque vous êtes à bout d'énergie et de motivation, le moindre petit grain de sable dans l'engrenage peut vite prendre d'énormes proportions. Un "agent stressant" qui ne vous aurait pas menacé en temps normal peut se transformer en une énorme difficulté.

Cela suppose donc de faire en sorte de préserver vos réserves d'énergie et de motivation, de manière à affronter plus aisément les pierres sur votre chemin, à être zen. Comment ?
En créant un quotidien qui vous convient et qui vous est confortable. Le confort ne se niche pas forcément dans les plaids douillets et les canapés moelleux. Pour les personnalités très actives, c'est même synonyme d'ennui et de lassitude. Si vous avez besoin de faire des pauses régulièrement, au calme, pour recharger vos batteries, n'hésitez pas. Si au contraire vous aimez être en mouvement et que l'action et les dépenses d'énergie physique vous créent encore plus de bien-être, foncez !
Vous l'aurez compris, pour pouvoir construire un quotidien qui vous ressemble, cela suppose que vous ayez suffisamment compris vos besoins et ce qui vous rend heureux. Ce célèbre proverbe chinois l'illustre bien : "L'important n'est pas le but, mais le chemin". Cela tombe bien, c'est sur ce chemin vers vos réalisations que vous allez passer le plus de temps. Je dirais même plus ! Une fois votre but atteint, vous allez en jouir pendant un temps, puis concevoir un nouveau projet vers lequel vous tendrez, et qui dessinera le début d'un nouveau chemin. Vous comprendrez qu'il soit important de prendre plaisir en route.


Cette route que vous allez parcourir, elle se déroule chaque jour dans votre quotidien : au travail notamment, dans votre famille, chez-vous, dans vos activités extérieures... 
Dans cet article, l'auteur vous explique comment il a fait pour trouver son "truc génial" à lui, celui qui lui donne envie de se lever le matin et qui donne du sens à ses journées. L'axe adopté est essentiellement celui de la vie professionnelle, et il est vrai que prendre plaisir à travailler en ayant le sentiment d'être exactement là où vous devez être est exaltant. Mais cela peut être transposable à toutes les sphères. Auquel cas, quand vous vous sentez à votre juste place, toutes les contrariétés qui peuvent venir ternir votre sérénité ne sont plus des contraintes, mais des défis à relever, auxquels vous pouvez même vous atteler avec plaisir.

Hors événements douloureux et épreuves, vos motifs de stress sont de bons indicateurs de ce qui vous va bien ou pas. Faites l'exercice d'identifier les moments les plus stressants de votre journée, chaque soir pendant une semaine. Où ressentez-vous le plus d'inconfort ? Qu'est-ce-qui vous a au contraire été agréable ? Où vous sentez-vous le plus efficace ?
Si vos choix de vie actuels génèrent tension et frustration, difficile de rester zen au quotidien... Des changements sont probablement à envisager, que ce soit dans votre façon de voir les choses, ou dans les priorités que vous avez définies jusqu'à présent. Peut-être vous ont-elles convenu jusqu'à présent, mais ne vous conviennent plus aujourd'hui ?

 

Une fois n'est pas coutume, j'ai écrit cet article dans le cadre d'un événement inter-blogueurs organisé par Olivier Roland sur son site Habitudes Zen. Il va donc y avoir bientôt une profusion de conseils et de bonnes habitudes publiée sur son site, pour combattre le stress au quotidien !

Vous pouvez consulter la page Stress et Trauma de mon site, qui présente les différents types de stress.

Si le stress envahit votre vie et que vous n'arrivez plus à mettre en place les actions et les pensées qui vous permettraient de le tenir à distance,

vous pouvez demander de l’aide à un professionnel ;

Je reste disponible via la page Contact de mon site pour toute question,
et si vous avez besoin de parler de ce que vous traversez en ce moment.

 


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Si vous avez des proches qui sont fréquemment envahis par le stress, ou qui auraient besoin de pistes pour rester zen, n'hésitez pas à leur faire lire cet article !